L'inégalité des vaccins continue de saper les efforts de lutte contre le COVID-19
La découverte d’une nouvelle variante du COVID-19 sème la panique dans le monde entier. Selon les experts, Omicron, la nouvelle souche, présente un nombre inhabituellement élevé de mutations. En conséquence, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit qu’Omicron présente un risque “très élevé“. On craint qu’elle soit plus facilement transmissible et plus mortelle que les souches précédentes.
En réaction, les pays réintroduisent des restrictions et d’autres mesures pour lutter contre sa propagation. Des restrictions de voyage ont par exemple été imposées à plusieurs pays d’Afrique australe, où l’Omicron a été détecté pour la première fois. Avec plus de 5,2 millions de personnes décédées du COVID-19 à ce jour, les inquiétudes concernant une variante potentiellement plus infectieuse du virus sont justifiées.
La solution : les vaccins
Mais la solution la plus efficace et la plus durable à la pandémie est la vaccination. Selon l’OMS, l’accès aux vaccins offre le meilleur espoir de réduire les transmissions, de sauver des vies et d’assurer une reprise économique mondiale. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a suffisamment de doses de vaccins COVID-19 dans le monde. La mauvaise nouvelle ? Les vaccins ne sont pas disponibles de la même manière pour tous et partout.
Toute personne souhaitant se faire vacciner peut le faire dans les pays riches, car les vaccins sont largement disponibles. Certains pays commencent même à mettre en place des vaccins de rappel. Dans les pays à faible revenu, en revanche, les gens ont du mal à accéder ne serait-ce qu’à une première dose de vaccin. Ces pays n’ont pas les moyens d’acheter les vaccins des grandes sociétés pharmaceutiques ou de les produire localement en raison de restrictions technologiques et de licences.
L’iniquité vaccinale concerne tout le monde
Le manque de vaccins est particulièrement aigu en Afrique. Dans le monde, 56 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin. Tous les continents dépassent les 50 %, à l’exception de l’Afrique. Début décembre, seuls 10 % environ de la population africaine avaient reçu au moins une dose. Cette lacune dans la vaccination signifie que le coronavirus continuera à muter, à traverser les frontières et à faire des ravages dans le monde entier.
Les efforts déployés actuellement au niveau mondial pour mobiliser des ressources et renforcer l’accès aux vaccins en Afrique offrent une lueur d’espoir. Il s’agit notamment d’une coalition de grandes organisations philanthropiques et du programme COVAX. Grâce à COVAX, par exemple, plus de 90 millions de doses de vaccin ont été livrées sur le continent. Mais l’Afrique compte 1,2 milliard d’habitants et l’augmentation de la couverture vaccinale pour atteindre les 70 % recommandés nécessitera une augmentation considérable de la fourniture de vaccins.
Les partenaires de développement ont un rôle important à jouer
En attendant, les pays d’Afrique devront renforcer d’autres mesures pour contenir la pandémie. Les partenaires internationaux de l’Afrique, y compris les organisations de développement, peuvent apporter le soutien nécessaire. Comme FINCA International l’a démontré en faisant récemment don de 1,5 million de masques pour les écoliers ougandais, les organisations ont un rôle à jouer dans l’allègement du fardeau que représente le COVID-19 pour les pays à faible revenu.